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lundi, août 4, 2025
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Luxembourg : le cannabis récréatif sera légalisé !

Le nouveau gouvernement luxembourgeois a présenté ce jeudi les grands points de son programme de coalition. Parmi ceux-ci, la légalisation du cannabis récréatif.

Ce jeudi 29 novembre, Xavier Bettel et les chefs des différentes formations politiques s’étaient donnés rendez-vous pour présenter les grands mesures phares du gouvernement Gambia II, qui rempilera pour une nouvelle législature jusqu’en 2023. Ces mesures découlent de l’accord de coalition négocié pendant plusieurs semaines entre les trois partenaires de la majorité, à savoir le DP, LSAP et Déi Gréng.

C’est un programme ambitieux et moderne, une politique de réductions des inégalités”, a déclaré Xavier Bettel, formateur et sans doute futur Premier ministre.

C’est à la législation de s’adapter à l’évolution de la société”

Le cannabis légalisé

Les grandes mesures annoncées par le futur gouvernement se veulent ambitieuses et risquent fort bien de plaire aux citoyens luxembourgeois et aux entreprises. Voici les plus marquantes :

  • Le salaire minimum augmentera de 100 euros dès le 1er janvier (ou rétroactivement selon le timing d’adoption du texte)
  • Les transports en commun, l’accès aux maisons relais et l’enseignement musical pour les enfants seront gratuits.
  • Les salariés bénéficieront également d’un 26e jour de congé, auquel s’ajoutera un jour férié, le 9 mai.
  • Diminution du taux d’impôt de 1% pour les entreprises.
  • Création d’un ministère de la digitalisation
  • Baisse de la TVA lors de la rénovation d’une maison et sur les produits d’hygiène.

Enfin, l’une des décisions très remarquée de ce nouveau gouvernement est la légalisation du cannabis récréatif. La mesure survient quelques mois après l’introduction du cannabis thérapeutique. Le Grand-Duché de Luxembourg devient ainsi le premier pays Européen à légaliser la substance, et le troisième au monde après l’Urugay, certains États américains et le Canada.

“C’est un programme très complet qui pense aux gens”, résume pour sa part Corinne Cahen, chef de délégation DP. «Il est encore plus ambitieux qu’il y a cinq ans», ajoute-t-elle.

Toutes ces priorités doivent encore être validées par les partis mardi prochain, lorsque l’accord de coalition sera soumis au vote des députés. Si tout se déroule comme prévu, le futur gouvernement (dont la composition n’a pas été évoquée jeudi), devrait prendre ses fonctions mercredi.

Ligne Arlon-Luxembourg : la fin du projet de Viville ?

François Bellot, le ministre fédéral de la mobilité, a apporté des réponses quant à la situation catastrophique sur la ligne de chemin de fer 162. Il en a profité pour annoncer qu’il n’y aurait pas de ligne directe entre Viville et Luxembourg. Le P+R reste, quant à lui, d’actualité.

Depuis le mois de septembre, la ligne de chemin de fer qui relie Arlon et Luxembourg-Ville s’apparente à un véritable chemin de croix pour les navetteurs. La situation est même chaotique, avec des retards quotidiens, des suppressions de trains et des avaries en tout genre. Le constat est sans appel : entre le 1er septembre et le 22 novembre, 353 trains ont été supprimés, tandis que le taux de ponctualité était de 50% !

Face à cette situation intenable, la députée arlonaise Anne-Catherine Goffinet et le député Benoit Piedboeuf ont interpellé François Bellot, ministre de la Mobilité et de la SNCB, lors d’une session au parlement. Les deux mandataires politiques souhaitaient notamment connaitre les mesures envisagées pour opérer un retour à la normale sur la ligne 162.

Dans sa réponse, le ministre Bellot a reconnu que la situation était déplorable.

« la ligne L162 a été très compliquée, avec une mauvaise ponctualité et un nombre important de trains supprimés »

Cela s’explique par des travaux sur les voies entre Habay et Lavaux qui engendrent des retards, et par l’introduction d’un voltage de 25.000 volts au Grand-Duché de Luxembourg. Des problèmes techniques au niveau de la communication entre la voiture pilote et la locomotive, des soucis de mise à disposition des rames aux centres de maintenance et des manipulations fautives des conducteurs (qui ne disposaient pas de suffisamment de pratique sur ce matériel) ont engendré un effet papillon et ont paralysé la ligne Arlon-Luxembourg pendant plusieurs semaines.

On rappellera tout de même que le Grand-Duché de Luxembourg et la Compagnie Ferroviaire Luxembourgeoise (CFL) avaient annoncé à leurs homologues belges, plusieurs années à l’avance, le passage à un voltage supérieur. Les responsables belges étaient donc parfaitement au courant que des ajustements étaient nécessaires pour assurer une liaison fluide entre les deux frontières.

Quid d’une liaison Viville-Luxembourg ?

Si François Bellot se réjouit que la plupart des problèmes techniques aient été résolus, il déplore une nouvelle détérioration. « La semaine du 5 au 11 novembre, la ponctualité de la ligne 162 s’est élevée à un niveau acceptable de 89,5%. Mais la SNCB signale qu’elle constate une nouvelle augmentation des avaries et une baisse de la ponctualité depuis le 12/11 » explique-t-il.

Dans sa réponse aux deux députés, Bellot précise également que la SNCB prévoit l’homologation de plusieurs types de matériel vers le Luxembourg. Les locomotives Desiros et Type 13 seront mise en service fin 2019, les Type 18 milieu 2020 et les futures M7 à l’horizon 2021-2022. Mais soyez rassuré : le matériel circulant actuellement sur la ligne 162 est d’ores et déjà adapté aux caractéristiques techniques.

Enfin, en ce qui concerne la création d’une ligne directe entre Viville et Luxembourg, les navetteurs risquent bien de devenir verts de rage. Si le projet de P+R est toujours d’actualité, l’idée de cette desserte directe est désormais rangée au placard.

« Il faut savoir que la SNCB a augmenté fortement l’offre de parking sur le site de la gare en aménagent 165 places supplémentaires pour une capacité totale de 765 emplacements. 156 autres places ont également été mise à disposition des navetteurs sur le parking de la maison de la culture d’Arlon » détaille le ministre.

« Mais concernant une desserte directe entre Viville et Luxembourg, ni la SNCB, ni les CFL ne disposent actuellement du matériel disponible pour assurer de telles relations. Par ailleurs, l’infrastructure à Viville ne permet pas d’y organiser un terminus. Pour ce faire, l’aménagement d’une voie accessoire à Stockem serait nécessaire ».

Pour rassurer tant bien que mal les navetteurs, le ministre insiste en disant que ce projet n’est pas abandonné mais ne pourra de toute façon pas se faire, s’il se fait, avant 2020. « L’offre ne pourra être étoffée tant que le chantier d’Infrabel assorti d’un service à voie unique entre Lavaux et Habay est d’application, à savoir jusqu’à la … mi-2020 ! À partir de ce moment-là, une desserte horaire sera prévue, éventuellement vers le Luxembourg en coopération avec les CFL et pour autant que du matériel compatible soit disponible »

« Lors de la réunion qui s’est tenue à Luxembourg le 21 novembre entre la SNCB, les CFL, les représentants du Ministre Bausch et mon cabinet, il a été décidé que les CFL et la SNCB construiraient un scénario quant à l’organisation d’une offre satisfaisante via Viville à partir de 2020 » conclut le ministre.

Pas certain que ses réponses apaisent la grogne des navetteurs et frontaliers. Si ceux-ci pourront toujours prendre le train à Viville, ils devront obligatoirement changer de ligne à Arlon pour rejoindre Luxembourg. Avec tous les retards que ce genre de basculement provoque chaque matin. Sans ligne directe entre Viville et la capitale luxembourgeoise, l’intérêt du P+R en prend un coup.

Découvrez les plus beaux marchés de Noël de la région !

Shootlux vous propose de découvrir la liste des plus beaux marchés dans la région du Luxembourg !

Le 25 décembre, c’est déjà dans quelques jours. Mais les célébrations de Noël débutent bien avant, dès la troisième semaine de novembre pour la plupart des endroits. Grâce aux artistes, artisans, produits de bouche, rencontres avec le père Noël, chants à l’église, neige et décorations lumineuses, la féerie de Noël continue d’émerveiller les petits comme les grands. Et cerise sur la gâteau, la province de Luxembourg est l’une des régions les mieux loties en marchés de Noël. Petit tour d’horizon avec Shootlux sur les marchés incontournables, par ordre chronologique.

Les célébrations de Noël de Luxembourg-Ville ne sont plus à présenter. Chaque année, un festival de lumières et des animations s’emparent de la ville et la transforme en un cadre féérique et romantique. Les marchés s’installent à plusieurs endroits de la ville et chacun apporte avec lui son lot de surprises. En 2018, les principaux marchés ouvriront leurs portes dès le 22 novembre et auront lieu à la Place d’Armes, à la Place de la Constitution, à la Place de Paris, dans le Grund et à la Place Guillaume II pour la patinoire.

Dans le nord de la province, le marché de Noël de Durbuy est immanquable. Vivez les fêtes de fin d’année dans le cœur authentique de la plus petite ville du monde et parcourez les allées de la ville pour découvrir les artisans, les crèches et les sublimes décorations. Des attractions et animations sont prévus pour les enfants, notamment une patinoire. Comme chaque année, le marché est ouvert du vendredi au dimanche, du 23 novembre au 16 décembre. ­­À noter que du 17 décembre au 6 janvier, un petit marché de Noël aura lieu à la Place Baudouin.

Du côté de Libramont, le Halle aux foires accueillera la Foire de Noël le 14, 15 et 16 décembre de 16 à 23h. L’occasion de partir à la rencontre de plus d’une centaine d’exposants et de profiter d’un programme riche en animations pour petits et grands : concerts, jeux en bois, spectacle, ambiance musicale, etc.

Les fêtes de fin d’année sont la période par excellence pour partager de la chaleur humaine. Le marché solidaire de Houyet l’a bien compris, puisque le 8 et 9 décembre, plus de 25 exposants organiseront un Noël Télévie. Une partie des fonds seront reversés à l’opération caritative qui aide la recherche scientifique dans sa lutte contre le cancer et la leucémie.

Le chef-lieu de la province aura également la main sur le cœur en cette fin d’année. Le week-end du 14, 15 et 16 décembre se tiendra à Arlon la 11e édition du marché de Noël solidaire. Organisé sur la place Léopold, le marché est réputé pour ses superbes illuminations et est l’un des plus grands marchés couverts de la région. L’an dernier, l’entièreté des bénéfices récoltés par les services-clubs lors des petites restaurations a permis de reverser 20.000€ à neufs projets caritatifs.

Le village de Noël de Marche-en-Famenne vaudra le détour cette année, du 14 au 16 et du 20 au 23 décembre. En plus des traditionnelles activités de Noël, Viva For Life Tour fera une escale dans la ville le jeudi 20/12 et un feu d’artifice sera tiré le dimanche 23/12 depuis le parking Folon.

Du 14 au 16, et du 21 au 23 décembre, une trentaine d’artisans vous accueilleront à célèbre marché de Noël de Rochefort. Rendez-vous sur le Square de l’Amicale pour déguster un bon vin chaud et visiter les stands qui raviront à la fois vos yeux et vos papilles.

Le marché de Noël de Hotton n’a lieu qu’une seule journée, mais est réputée pour la diversité des exposants qui s’y rassemblent. Cette année, la ville et les artisans donnent rendez-vous aux visiteurs le 21 décembre à 17h30.

 

Le prix du chocolat peut doubler pendant Saint-Nicolas !

Saint-Nicolas rend les enfants heureux, mais fait surtout les affaires des géants du chocolat. Certaines marques doublent leurs tarifs en fin d’année.

Le Grand Patron des Écoliers est-il le nouveau business man du XXIe siècle ? Soyons honnête : avec sa mitre et sa longue robe rouge, Saint-Nicolas n’est qu’une victime collatérale. Mais toujours est-il que son image fait le bonheur des géants de l’industrie du chocolat. Dès qu’un produit est floqué à son image, le prix en magasin s’envole en flèche et la marge bénéficiaire s’accroit. C’est le cas chez Milka (+40%), Kinder (+20%) ou chez Speculoos (+50%). Nos confrères de RTL rapporte par exemple que les fameux œufs en chocolat contenant une surprise sont passés de 0,78€ à 0,98€ pièce uniquement grâce à l’effigie de Saint-Nicolas.

Selon Pierre-Alexandre Billiet, patron du magazine Gondola, cette situation n’est qu’une conséquence classique de la loi de l’offre et de la demande. Rien de neuf sous le soleil. « Les prix ne flambent pas. Il y a une augmentation des prix auprès du consommateur, mais c’est en toute logique ».

« C’est une question d’offre et de demande du marché. Il y a une forte demande pour des produits qui sont dans le thème du moment »

« Maintenant, il faut savoir que ces augmentations viennent compenser des prix relativement bas pendant l’année puisque la plupart des produits sont sujets à une guerre des prix qui existe aujourd’hui en grande distribution sur des produits de grande consommation » confiait-il à RTL.

Même son de cloche du côté de Pierre Marcolini, le chef pâtissier-chocolatier belge champion du monde en 1995. “Chaque année on me téléphone à cette période-ci pour me dire qu’il y a une augmentation du prix du chocolat, et comme par hasard c’est juste avant les fêtes de fin d’année.”

Des prix toujours plus haut ?

Cette hausse soudaine du prix du chocolat et des autres douceurs a tendance à exaspérer les consommateurs, déjà confrontés à un panier de la ménagère au coût élevé. Mais cette dynamique d’augmentation devrait se poursuivre dans le futur, la faute aux prix de la fève de cacao sur les marchés mondiaux et aux marges accaparées par les intermédiaires. « Les fèves de cacao aujourd’hui, si on regarde une ligne du temps sur 10 ans, le marché était entre 2500 et 2800 dollars la tonne. Ça ne va pas dans la poche du planteur. Il ne reçoit que 50% de la somme, vu l’ensemble des intermédiaires » détaille Marcolini.

« On sait aujourd’hui que pour pouvoir vivre de la culture de cacao, il faudrait payer au minimum 3500 dollars la tonne. Donc j’ai envie de vous dire que le prix n’est pas encore assez élevé dans une certaine mesure, ou en tout cas il n’est pas bien distribué, rétribué aux personnes qui travaillent par rapport à ce produit »

Du côté des pralines, cette hausse se fait particulièrement ressentir. Les pralines haut de gamme augmentent leurs tarifs annuellement, en moyenne de 1€ le kilo chez Leonidas et parfois de 2€ le kilo chez Neuhaus.

Pour rappel, la Belgique est un marché clef pour les industriels. Le Belge consomme environ 6kg de chocolat par an. Le chiffre d’affaire de l’industrie du chocolat en Belgique est de 5 milliards d’euros. Mieux, le secteur du chocolat, de la praline, de la biscuiterie et de la confiserie représente 10% du chiffre d’affaires de l’ensemble de l’industrie alimentaire belge. 332 entreprises belges travaillent dans le chocolat et la confiserie. Ce qui procure de l’emploi à près de 12.000 personnes.

Mais malgré l’amour du plat pays pour les douceurs en chocolat, plus aucune entreprise de chocolat ne flotte sous pavillon belge. Côte D’Or appartient majoritairement à des capitaux américains, Godiva est détenu par des fonds turcs, Callebaut est suisse, Galler est récemment devenu Qatari, Guylian est géré par des Sud-Coréens et Pierre Marcolini dépend de l’Angleterre.

Grand-Duché : il est autorisé de fumer au travail !

Au Grand-Duché, aucune loi n’interdit formellement de fumer sur son lieu de travail. En Belgique, la législation est plus stricte en la matière.

C’est une information pour le moins déconcertante que nous rapporte nos confrères de L’Essentiel ce mardi 27 novembre. Au Grand-Duché de Luxembourg, la loi du 11 août 2006 en matière de lutte antitabac, et renforcée par celle du 1er janvier 2014, ne proscrit pas formellement le tabac au sein des entreprises. Elle interdit simplement de fumer dans les lieux publics.

Une législation étonnante qui apporte son lot de problèmes pour certains employés, confrontés à la consommation de leurs collègues. C’est notamment le cas d’Anna qui travaille dans une petite société. « Nous ne sommes que trois non-fumeurs sur une dizaine de personnes et toutes fument dans les locaux. Je suis intervenue à plusieurs reprises auprès de l’employeur, mais en vain. Concrètement, on m’a fait comprendre que si ça ne me convenait pas, je pouvais partir » a-t-elle confiée à l’Essentiel.

La situation est d’autant plus étrange que le Ministère du Travail rappelle que l’article L.312-2, paragraphe 3 de la loi de 2006 oblige les employeurs à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les salariés contre les émanations de tabac d’autrui. Selon cette directive, il n’est donc pas interdit de fumer au boulot, mais le patron doit veiller à la santé de ses employés en évitant qu’ils ne soient exposés aux fumées. Toute infraction à cet article est punie d’un emprisonnement de huit jours à six mois et d’une amende de 251 à 25 000 euros.

Un cas de figure rocambolesque qui pousse aujourd’hui certains employés à se demander si les entreprises ne devraient pas être considérées comme un espace public, et ainsi tomber pleinement sous le coup de la loi antitabac. Nico Fehlen, l’attaché de presse du ministère du Travail, recommande tout de même de prendre contact avec les autorités en cas de problème. « Si des salariés sont effectivement exposés à une situation où leur santé est en danger car ils ne sont pas protégés contre le tabac, ils peuvent contacter l’Inspection du Travail et des Mines. Un premier contact par téléphone sera fait sur la hotline, et cela peut aller jusqu’au dépôt d’une plainte ».

La situation en Belgique

De l’autre côté de la frontière, la question ne se pose pas. En Belgique, depuis le 1er janvier 2006, il est strictement interdit de fumer sur son lieu de travail. Y compris avec une cigarette électronique. Pour le Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale :

« Tous les travailleurs ont le droit de bénéficier d’un air sans fumée de tabac, dans tous les espaces où ils sont occupés et dans tous les espaces auxquels ils ont accès dans le cadre de leur travail »

La mesure est applicable à tous les travailleurs, étudiants, élèves et stagiaires qui travaillent pour une entreprise. De plus, l’interdiction de fumer est dite absolue : les employeurs, directeurs et managers sont également concernés même s’ils disposent d’un bureau individuel fermé. La loi rappelle également que le terme « lieu de travail » doit être pris dans sa définition large : au-delà des espaces habituels de travail, « les couloirs, ascenseurs, réception, escaliers, espaces de liaison, garages fermés, cabines de camion, camionnettes, et voitures de services en font partie ».

Les voitures de société sont, quant à elles, situées à mi-chemin entre lieu de travail et espace privé. En clair, il est autorisé de fumer dans une voiture de société lorsque celle-ci est utilisée à des fins privées ou durant les trajets entre le domicile et le lieu de travail (sauf s’il existe un règlement propre à l’entreprise, bien évidemment). Dans tous les autres cas, l’arrêté royal est d’application et il est, par conséquent, interdit de fumer dans sa voiture de société. Par exemple, si vous vous rendez chez un client durant vos heures de bureau, la loi s’applique. Cette interprétation de la loi du 1er janvier 2006 fait souvent sourire et est rarement appliquée par les travailleurs.

Enfin, l’exception qui confirme la règle : l’employeur a la possibilité déroger à l’interdiction de fumer si le Comité pour la prévention et la protection au travail (à défaut la délégation syndicale, ou, les travailleurs eux-mêmes) a émis un avis préalable sur la possibilité de créer un fumoir, et si l’employeur est d’accord pour installer un fumoir.

« Un règlement d’accès à ce fumoir pendant les heures de travail doit être mis en place, de manière à ce que les travailleurs non-fumeurs ne soient pas discriminés par rapport aux horaires de travail et aux pauses éventuellement accordées aux fumeurs » conclut le Ministère.

Sud-Luxembourg : la SNCB décide de supprimer des trains !

Le nouveau plan de transport de la SNCB entrera en vigueur le 9 décembre prochain. Les voyageurs en province de Luxembourg devront une nouvelle fois s’armer de patience.

À partir du 9 décembre prochain, le plan de transport 2019 de la société nationale de chemins de fer entrera en vigueur. Le plan est mis à jour chaque année afin d’adapter les lignes de trains et prendre en considération les attentes des usagers. Mais cette année, le nouveau programme mis en place par la SNCB risque fort bien de ne pas faire les affaires des voyageurs qui circulent en province de Luxembourg. Certains tronçons seront tout bonnement supprimés pendant deux ans, lorsque d’autres verront leurs horaires modifiés.

La SNCB se voit contrainte de tenir compte de l’impact des nombreux travaux réalisés par Infrabel sur le réseau et il lui est donc imposé d’adapter aussi son plan de transport en ce sens. De manière générale, et en raison de l’organisation de ces travaux, de nombreuses adaptations horaires (trains avancés, retardés, déviés voire supprimés) sont prévues.

« Une grande partie des adaptations est en effet due aux nombreux travaux d’infrastructure menés par Infrabel. Cela contraint la SNCB à devoir, sur plusieurs tronçons, supprimer certains parcours, ce qu’elle déplore fortement, en raison de l’impact sur les déplacements de ses voyageurs » a déclaré la SNCB dans un communiqué, publié ce lundi.

Les impacts en province de Luxembourg

Dans notre région, le nouveau plan de transport aura des conséquences sur trois lignes majeures, très fréquentées par les voyageurs.

  • La ligne 162 Arlon-Namur-Bruxelles : jusqu’en août 2020, les deux derniers trains IC Bruxelles – Namur – Luxembourg ne pourront plus circuler plus au-delà de Libramont. Ces trains ne desserviront plus les gares de Marbehan, Arlon et Luxembourg.
  • La ligne 165 Libramont-Bertrix-Athus : dans le cadre des travaux de maintenance récurrente sur le réseau Infrabel, l’heure de départ des trains L Libramont – Athus – Arlon et Athus – Luxembourg est adaptée chaque lundi. Les heures de départ du lundi seront donc différentes de celles du reste de la semaine.
  • La ligne Namur-Liège-Liers : si cette ligne n’est pas vraiment située dans notre province, les changements qui y seront apportées vont impacter les étudiants luxembourgeois qui rejoignent leur kot situé à Liège via la gare de Marloie. La SNCB annonce que l’heure de départ de certains trains IC, S et L doit être adaptée entre Liers et Liège-Guillemins et entre Liège-Guillemins et Marloie.

Cette annonce survient quelques jours après la grogne des navetteurs entre Arlon-Luxembourg, qui déplorent une situation catastrophique sur cette ligne empruntée quotidiennement par des milliers de frontaliers. Nous vous en parlions justement ce matin (CLIQUEZ ICI).

Bastogne : une piste de luge en centre-ville !

La ville de Bastogne s’apprête à inaugurer une piste de luge. Elle sera accessible durant les deux week-ends du marché de Noël.

Comme dans toutes les autres villes de Belgique, Bastogne revêtira ses plus beaux ornements durant les fêtes de fin d’année. Les illuminations et décorations embelliront les rues de la cité pour le plus grand bonheur des petits et des grands. La Place Saint-Pierre ainsi que la Porte de Trèves seront, quant à eux, les lieux de rassemblement privilégiés durant les festivités. Des festivités qui sont, chaque année, toujours bien chargées.

Pour la 6e année consécutive, le Syndicat d’Initiative organisera son marché de Noël au quartier pendant deux week-ends, du 14 au 16 et du 21 au 23 décembre. Plus d’une cinquantaine de chalets seront occupés. Les visiteurs pourront y découvrir le travail méticuleux de nombreux artisans, se remplir le ventre avec les produits de bouche du terroir régional et partir à la rencontre des associations locales.

« C’est un événement particulièrement attendu pour beaucoup d’habitants  », assure Benoît Lutgen, bourgmestre de la Nut’s City

De la luge au beau milieu de marché !

Divers concerts, spectacles et autres animations vous plongeront dans la magie de Noël : les vendredis 14 et 21 de 16h00 à minuit, les samedis 15 et 22 de 14h00 à 01h00 et les dimanches 16 et 23 de 12h00 à 21h00. On pourra notamment compter sur la présence d’ateliers pour enfants, des concerts et fanfares déambulatoires et d’un feu d’artifice. Sans oublier « Le voyage des mages » à l’Église Saint-Pierre ainsi que la traditionnelle nocturne des commerçants.

Parmi les spectacles immanquables, les créations de Mobil’hommes, les Marteaux ou encore les Sapés sapins vaudront le détour. Le concert Rock’N’Noël à la maison Mathelin le 22 décembre à 19h sera un autre point d’orgue des festivités.

Vos enfants ne seront pas en reste durant ces week-ends de fête grâce à la patinoire synthétique, à l’atelier sculpture sur glace (le 15/12 à 14h, à partir de 6h et sur réservation), au manège à chaises volantes et à la maison du Père Noël, avec distribution de bonbons par le Père Noël en personne.

Mais l’attraction phare de cette 6e édition du marché de Noël sera incontestablement la piste de luge qui sera installée au beau milieu du marché de Noël. Les responsables ont d’ailleurs mis les petits plats dans les grands puisqu’elle sera longue de 32 mètres ! Et cerise sur la bûche de Noël, la piste sera divisée en quatre circuits différents, histoire de varier les plaisirs.

Les navetteurs entre Arlon et Luxembourg verts de rage !

Les frontaliers qui empruntent la ligne de chemin de fer entre Arlon et Luxembourg sont à bout. Ils déplorent une situation surréaliste et l’immobilisme de la SNCB.

Il s’agit d’un constat de notoriété publique : les trains de la SNCB sont toujours en retard. Mais sur la ligne Arlon-Luxembourg, empruntée par des milliers de voyageurs tous les jours, les navetteurs ont atteint leur degré de patience. Matériel inadapté, panne journalière, avaries, retards à répétition, suppressions de trains, correspondances non assurées, manque de place de parking : les usagers en ont ras-le-bol.

Alerté par Michaël Jacquemin, un usager régulier de cette ligne de l’enfer et membre des Amis du Rail, nos confrères de l’émission « On n’est pas des pigeons » de la RTBF se sont rendus sur place pour constater les dégâts. Ils y ont rencontré Jérôme, qui n’en peut plus des retards qui s’accumulent. « J’en ai eu un tous les jours, de minimum quinze minutes, et ça va jusqu’à 40-45 minutes voire plus d’une heure. C’est assez pénible et pour l’instant il n’y a pas de solution vu les travaux sur la route. Beaucoup de gens restent dans le train car la route pour le moment ce n’est pas mieux ” a-t-il confié.

Pour Sabrina, la SNCB n’a pas tenu ses engagements. « Il y a eu deux mois de travaux, on était censés être opérationnels au mois de septembre, et à vrai dire ce n’est pas du tout une réalité. Il y a des retards au départ d’Arlon, des retards au départ de Luxembourg ». Pour les frontaliers qui rejoignent la capitale luxembourgeoise pour travailler, c’est donc la croix et la bannière chaque jour de la semaine.

Un problème de voltage ?

Selon les responsables de la SNCB interrogés par la chaine publique, cette situation pénible s’explique par une conjonction de trois problèmes qui surviennent en même temps. « D’une part des travaux importants sur l’autoroute à hauteur de Sterpenich [qui provoque un transfert de certains automobilistes vers le train, ndrl]. D’autre part un changement de voltage qui est intervenu à partir du 17 septembre au niveau des chemins de fer luxembourgeois, qui sont passés de 3 000 Volts à 25 000 Volts. Et enfin d’importants travaux sur un tronçon de 15 kilomètres. Ce sont des travaux de modernisation des voies entre Habay et Lavaux, qui ont aussi provoqué des problèmes de ponctualité”.

Face à la grogne grandissante des navetteurs, la SNCB tient à rassurer. Le problème du au changement de voltage entre Belgique et Luxembourg serait en passe d’être régularisé. Et en ce qui concerne les travaux sur le tronçon Habay – Lavaux, “Nous avons adapté nos horaires. Ce qui veut dire que concrètement certains trains partent un peu plus tôt ou un peu plus tard qu’à l’accoutumée. Et nous avons aussi réduit la distance du changement de kilométrage, où on est passés de sept kilomètres à un kilomètre où la vitesse doit être réduite sur ce tronçon. Il y a maintenant un taux de ponctualité qui est nettement amélioré. Le taux était de 50%, on est passés aujourd’hui, ces derniers jours, à un taux de 90%”.

Une déclaration qui ne devrait pas calmer les usagers. Malgré ses avancées, la situation ne s’est pas améliorée. Il y a deux semaines, au départ d’Arlon, le train de 7h51 avait 32 minutes de retard, avant d’être supprimé. Un peu plus tard, celui de 8h29 a été supprimé aussi.

Enfin, pour ne rien arranger, le système de dédommagement de la SNCB met des bâtons dans les roues à celles et ceux qui voudraient réclamer un remboursement. En effet, en cas de retard occasionnel, il faut que le train ait plus d’une heure de retard pour obtenir gain de cause. Si ce sont des retards fréquents, il faut que votre dossier comporte au moins 20 retards de 15 minutes ou 30 retards de 10 minutes, pour que votre demande puisse être introduite. Bonne chance …

Arlon : Samba est menacé d’expulsion malgré sa parfaite intégration

Un jeune demandeur d’asile est menacé d’expulsion vers le Sénégal. Il s’était pourtant parfaitement intégré dans Arlon depuis le mois de juin dernier. Il craint aujourd’hui de retourner dans son pays à cause de son orientation sexuelle. Une pétition a été ouverture pour éviter son expulsion.

Mame Samba Ndao, dit Samba, est un nom qui ne vous dit peut–être rien. Pourtant, c’est devenu une figure du club de basket du Junior Arlonais. Arrivé il y a cinq mois comme réfugié au centre de Stockem, le jeune Sénégalais de 36 ans s’est rapidement intégré parmi les autres sportifs qui partagent la même passion du ballon orange. À tel point que des liens d’amitié se sont noués entre les coéquipiers et Samba.

Mais malgré cette intégration idyllique, le jeune homme s’est pris un coup de massue il y a quelques jours : la Direction générale de l’Office des étrangers lui demande de quitter le territoire et de retourner en France, le premier pays où il est arrivé après avoir quitté Dakar. C’est ensuite l’Office français de l’Immigration qui jugera si Samba peut rester dans l’Hexagone ou s’il doit rentrer dans son pays d’origine. Une situation impensable pour Samba, qui a consenti tous ses efforts pour s’intégrer au mieux dans le chef-lieu de la province de Luxembourg.

Samba, présent à Arlon depuis plus de cinq mois

Il craint pour sa vie

Si Samba craint tellement de retourner au Sénégal, c’est parce que les homosexuels n’y sont pas acceptés et sont pénalement réprimés. Il en a fait l’amère expérience en début d’année. « Je suis arrivé en France au mois de janvier. Mais je suis rentré, et dès le mois de juin, j’ai eu des problèmes au niveau de mon pays à cause de mon orientation sexuelle. Ce n’est pas quelque chose d’accepté dans mon pays » nous confie-t-il. « Je devais prouver à la France que j’étais rentré dans mon pays. Mais je ne pouvais pas, car tout a été saccagé ».

« Je me suis fait tabasser. Ils ont défoncé ma porte »

Samba décide alors de fuir et de se réfugier en Belgique. Il débarque au centre Fedasil de Bruxelles, avant d’être renvoyé et pris en charge par le centre « Visages du Monde » de Stockem. Il décide de prendre les choses en main et mettre toutes les chances de son côté pour réussir son intégration. « Dès mon arrivée, j’ai intégré l’équipe de basket du Junior Arlonais. Ils m’ont accueilli et accepté. Aujourd’hui, ils m’invitent chez eux, avec leurs amis. Je vais même manger chez leurs parents » nous explique Samba. Des liens humains et solidaires forts se sont souvent créés entre les membres du club de basket et le demandeur d’asile.

« J’ai fait le maximum pour m’intégrer »

Pour Philippe Kemp, le coach du club de basket, cette expulsion n’a pas de sens. « Je ne comprends pas. C’est quelque chose qui m’échappe complètement. On lui laisse de l’espoir pour finalement lui dire « Non, tu pars ». Je trouve dommage que l’ait accueilli en Belgique dans un centre de réfugié et que trois mois plus tard, on lui dit « Merci, au revoir » nous explique-t-il.

« Samba est arrivé au début de la saison et il ne connaissait pas grand-chose à la Belgique en arrivant. Il ne connaissait personne dans le club. Mais dès le premier entrainement, il a été intégré par absolument toute l’équipe ».

Le coach déplore cette situation, d’autant plus que Samba est l’exemple parfait d’intégration d’un réfugié. « Des personnes de ce genre-là, on doit les soutenir à 100%. C’est quelqu’un qui a tout fait pour s’intégrer. Il a été boire un verre chez l’un ou chez l’autre, et directement il a été invité par les autres. En quatre mois à peine, il fait partie intégrante du club. C’est quelqu’un de souriant, qui avenant, qui est toujours présent, toujours une belle mentalité. Il a un esprit conquérant. Je pense vraiment que c’est quelqu’un qui est profondément bon dans sa nature d’âme » continue-t-il.

Selon Philippe, la présence de Samba dans un club de sport est tout un symbole. « Personnellement, en tant qu’entraineur d’une équipe de sport, je suis bien placé pour en parler. Le but du basket, c’est quoi aussi ? Intégrer des jeunes et les sortir de la précarité, ou de situations familiales compliquées. C’est une échappatoire. Je pense que pour Samba, c’est aussi une échappatoire par rapport à ses problèmes de vie » conclut le coach, qui espère qu’une mobilisation citoyenne fera bouger les lignes.

Samba (debout au milieu) avec ses coéquipiers du Junior Arlonais

Cinq jours pour partir !

Motivé à poursuivre sa vie à Arlon, Samba savait pertinemment que son intégration au Junior Arlonais ne suffira pas. Le travail représente l’un des meilleurs facteurs d’intégration sociale. Après avoir passé avec brio le permis de conduire, le jeune homme a entamé les démarches pour décrocher un boulot. « J’ai des compétences en informatique. Mais pour travailler, j’ai besoin de mon permis de travail. J’ai d’ailleurs fait la demande, et elle était en cours de traitement, mais entre temps, j’ai reçu l’avis d’expulsion » raconte Samba. « Si j’avais ce permis de travail, je pourrais me rendre au Forem et expliquer mes compétences. Je suis même prêt à suivre de nouvelles formations pour m’améliorer ».   

Noémie, une joueuse du club, est tombée des nues lorsque la demande d’expulsion est arrivée. « Samba est entré dans nos vies il y a cinq mois. Aujourd’hui, nous apprenons quoi ? Samba a 10 jours pour quitter le territoire Belge » nous confie-t-elle

« Il est venu chez nous pour tenter d’obtenir une vie meilleure. Il nous a parlé de sa vie d’avant: il travaillait et gagnait sa vie »

« Cependant, dans son pays, le président actuel créé bien des problèmes, beaucoup de gens sont emprisonnés pour un oui, pour un non. Il a préféré fuir ces tensions. Au pays, il n’a plus que ses frères et sœurs. Ses parents ne sont malheureusement plus de ce monde. Ici, il a eu la chance d’intégrer une équipe de basket, on lui a permis de se changer les idées, il sortait avec nous, s’amusait avec nous. On l’a même invité au baptême de notre fils. Il peut ainsi voir d’autres personnes, découvre nos modes de vies ».

La jeune femme explique également que la rencontre avec Samba est avant tout une chance. « Nous avons eu la chance de découvrir cette personne, au grand cœur, reconnaissante de tout, prête à s’intégrer au mieux, toujours partant pour rendre un service, prêt à travailler, mais surtout prêt à « gagner » sa place auprès de nous. Il a intégré une équipe de basket. Il joue actuellement en P2 » nous raconte Noémie.

« Ses coéquipiers sont très heureux de l’avoir accueilli, ensemble ils s’amusent, ils évoluent mais surtout ils remportent les matchs du championnat. D’ailleurs, ils sont actuellement premier ! Samba, prêt à s’améliorer encore et encore, s’entraîne même avec d’autres équipes, sans relâche ».

« Et c’est ensemble, avec Samba, qu’ils comptent remporter le championnat ! »

Des efforts qui seront vains : Samba a été rattrapé par la dure réalité. La semaine derrière, l’Office des étrangers l’a informé qu’il ne pourrait pas continuer son séjour en Belgique.  « Après cinq mois d’intégration, j’ai été invité à l’Office des Étrangers. Une dame m’a notifié en main propre que la France avait répondu à ma demande. En effet, c’est le règlement Dublin III qui s’applique. La notification que j’ai reçue précise même que je dois m’installer à Bordeaux, en Gironde, pour introduire une nouvelle demande de séjour ».

Pour rappel, le Règlement Dublin III est un texte de l’Union européenne consacré au règlement juridique du droit d’asile en vertu de la Convention de Genève dans l’Union européenne pour des étrangers qui formulent une demande d’asile dans un pays et sont interpellés dans un autre pays de l’Union européenne. Ce texte institue un principe simple en théorie, mais qui pose de nombreux problèmes en pratique : le pays dans lequel a été formulée la demande d’asile étant celui qui est chargé de son instruction et de la décision finale.

Dans le cas de Samba, le règlement lui impose donc de retourner en France, le pays dans lequel a été formulé sa première demande. « Selon cette directive, c’est la France qui est responsable de ma demande, et pas la Belgique ». Mais pour le Sénégalais, les motifs de son expulsion ne sont pas légitimes. « Sur le rapport, ils indiquent que comme je suis en bonne santé et que je n’ai pas de contact ou de famille en Belgique, je dois repartir en France. Or, j’ai maintenant des amis et une famille ici. »

A l’heure actuelle, Samba fait tout son possible pour éviter l’expulsion. « J’ai rendez-vous avec mon assistante sociale et un avocat pour voir ce que l’on peut faire. Peut-être un recours auprès du tribunal d’Arlon. Avec les nouveaux éléments, cela pourrait aboutir à quelque chose. J’ai encore un petit espoir. Avec tous mes amis et leurs efforts pour que je reste, j’espère encore »

« Une fois que mon assistante sociale aura reçu officiellement la demande d’expulsion, j’aurai cinq jours pour quitter le territoire »

Si vous souhaitez exprimé votre soutien envers Samba et faire preuve de solidarité, sachez qu’une pétition a été lancée ce lundi 26 novembre. Les organisateurs espèrent atteindre au minium les 300 signatures et ainsi attirer l’attention du gouvernement belge. La pétition en CLIQUANT ICI

Urbex : Anne est une exploratrice de lieux abandonnés (+vidéo)

Visiter un lieu figé dans le temps, non dégradé, où la poussière et les toiles d’araignées sont les seuls ambassadeurs : c’est la passion peu commune d’Anne Back. Nous avons accompagné cette« urbexeuse » en quête de lieux abandonnés, prêts à être photographiés.

Aujourd’hui, Anne visite une maison abandonnée et plutôt bien conservée dans un village luxembourgeois. Son objectif est de prendre des photos et redonner vie aux objets d’antan. En effet, l’urbex consiste à explorer et découvrir des lieux abandonnés et à en réaliser des photos uniques. C’est une activité non sans danger car les bâtiments sont souvent dans un piteux état. Mais ce dont redoute le plus Anne, ce sont les chiens.

Jeune retraitée, celle qui était informaticienne de métier est tombée dans l’Urbex un peu par hasard avec son groupe de photo. Aujourd’hui, c’est devenu une véritable passion. « Un peu comme une drogue. Il lui en faut toujours » nous confie-t-elle. « Quand j’ai arrêté de travailler, j’avais beaucoup de temps libre. J’ai toujours aimé la photo, mais sans avoir de connaissance dans le domaine. Un jour, j’ai participé à une exposition de photos et je suis rentré dans un groupe dans lequel on faisait beaucoup de workshops ».

« Je suis alors tombé sur l’Urbex par hasard. Je me suis dit que c’est cela que je voulais faire »

Au début, Anne était frustrée de ne pas trouver de lieux malgré sa présence sur des groupes Facebook d’amateurs d’urbex. « Personne ne voulait partager les lieux. Mais aujourd’hui je comprends car plus ils sont secrets, moins ils sont détériorés ». Car être « urbexeur », c’est tout d’abord de la recherche. Anne passe 80% de son temps à rechercher des lieux et 20% à les explorer.

Aujourd’hui, Anne est très satisfaite de sa découverte : un ancien moulin figé dans les années 60. La cuisine est encore présente, ainsi qu’une table dressée recouverte de poussière. Comme si les habitants étaient partis sans rien dire. Certainement mis en scène par d’autres urbexeur précédemment, cela ajoute une touche de nostalgie et de contextualisation aux objets abandonnés. Ici, Anne est heureuse de trouver de veilles voitures laissées à l’abandon. « Ce que j’adore, c’est les cimetières de voitures ! », nous explique-t-elle.

Les règles et les dangers de l’Urbex

« Premièrement, on ne rentre dans un bâtiment que s’il y a un accès. Il est interdit de casser une porte ou une fenêtre pour se frayer un chemin. On ne dégrade et on n’emporte rien » nous détaille-t-elle avec sérieux. « Mais surtout, ne partez jamais explorer un lieu abandonné seul. Dans ces endroits, les dangers sont partout. Même où et quand on ne s’y attend pas. A Liège, dans un spot très connu, un urbexeur s’est fait tabasser à coups de barre de fer. Les 2 zonards ont pris son matériel et son argent et l’ont laissé là »

Mais ce n’est pas tout, car ce n’est pas le seul danger. « Il y a énormément de risques. L’effondrement dans des lieux comme ceux-ci (Anne était sur le terrain au moment de l’interview, au Luxembourg), des risques de chute dans un trou. J’ai déjà eu une jambe dans un trou avec uniquement mon trépied qui me retenait. C’était au début, je ne faisais peut-être pas assez attention. Il y a aussi le risque que le plafond s’effondre, ou encore le risque d’être sur une propriété privée, même si elle est abandonnée ».

« Moi, j’ai surtout peur d’avoir un chien qui me court après. Mais cela fait partie de l’adrénaline de l’Urbex, c’est ce qui en fait sa beauté aussi ! » nous témoigne Anne, très enthousiaste.

Les bons côtés de l’Urbex

Anne, elle, est heureuse de partir vers l’inconnu à chaque sortie. « Ce que j’aime, ce sont les ambiances derrière la porte. Donc, le fait de rester derrière une porte et voir la surprise qu’il y a derrière quand on l’ouvre. L’inconnu me plaît. Va-t-on pouvoir rentrer ? Va-t-on m’en empêcher ? Que vais-je trouver à l’intérieur ? Vais-je trouver une entrée ? Ce sont tant de questions que je me pose avant de partir à la découverte d’un lieu ».

Pour être précis, il existe deux catégories d’Urbex : d’un côté, les bâtiments et usines abandonnés. De l’autre, les châteaux, dans une ambiance plus chaude et moins glauque. La Belgique regorge de lieux abandonnés. « Il n’est pas toujours facile de les dénicher. Et il est encore plus difficile d’y trouver des châteaux » nous explique-t-on. « Je commence à aller en France. J’y ai trouvé deux châteaux, je suis contente. Mais c’est loin, il va falloir partir 2 jours » ajoute Anne.

Notre Urbeuxe en herbe nous explique que le rêve ultime de tout urbexeur, c’est d’être le premier à trouver un endroit encore inexploré. Sur le chemin pour arriver au second lieu abandonné – des anciens bureaux d’une famille riche du nord de la France – Anne ne peut s’empêcher de regarder par la fenêtre afin de repérer de possibles lieux abandonnés. «  C’est devenu un réflexe ! » Mais ce qui l’intéresse surtout dans l’Urbex, ce sont les objets qui sont dans la végétation, où la nature a repris ses droits.

« Ca montre la fragilité de tout ce qu’on produit et que la nature de toute façon engloutira tout et tout disparaitra »

Si vous voulez en savoir plus sur Anne et ses photos, voici sa page Facebook.

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