Les gourmands sont de plus en plus angoissés en lisant les articles émanant de nos voisins français. Et il y a de quoi ! Les ventes de fromage et d’appareils à raclette ont explosé ces derniers mois ! Conséquences : certains médias français s’alertent de ces ventes astronomiques et vont jusqu’à craindre un épuisement des stocks.

Ouch ! C’est certainement une nouvelle assez dure à encaisser pour les plus gourmands d’entre nous ! En vérité, qui n’apprécie pas ce fromage tout juste doré, crépitant et fondant, coulant sur des pommes de terre ? Un met certainement réconfortant en cette période pour le moins compliquée ! Un plat typique de l’hiver, comme un emblème, une arme afin de contrer les frimas et les jours sombres de la période “post-été.”

300% de ventes supplémentaires ! 

Mais une pénurie est-elle vraiment à craindre pour les prochains mois ? Selon Europe 1 (média Français), lors de ce deuxième confinement, les ventes d’appareils à raclette et du fromage qui va avec auraient augmenté de près de 300%, en sachant que ces ventes avaient déjà doublé lors du 1er confinement. Chez les producteurs, les réserves fondent comme neige au soleil : “En hiver, cela est normal de voir nos ventes monter en flèche, confie un fromager à France 3. “Mais à ce point, je n’ai jamais vu ça ! Depuis le début du re-confinement, la tendance s’accentue, alors qu’il ne fait pas si froid en plus”.

Fini donc la ruée sur le papier toilette ! Une toute autre course est donc maintenant lancée, celle sur les appareils à raclette et les fromages l’accompagnant. Et en Belgique, même son de cloche de la part des fromagers comme l’expliquait ce maître fromager français au site Gourmandiz : “C’est incroyable, c’est la file à la raclette. Samedi dernier, on en rigolait : on était trois à constamment couper de la raclette en même temps !”

Riche, la raclette jouerait sur nos émotions

Au-delà du côté culinaire et gustatif, si la raclette rencontre un tel succès c’est notamment car elle permet de manger à plusieurs dans un cadre de partage particulièrement convivial. Résultat, les producteurs constatent des volumes de ventes incroyables et se demandent réellement s’ils pourront subvenir aux besoins des consommateurs pendant toute la durée de l’hiver. France 3 a rencontré un affineur en Savoie qui préfère parler de “risque de pénurie” plutôt que de “pénurie”: “Nous sommes à peine au début de l’hiver, et je n’ai déjà plus de spécialités, comme le fromage à l’ail des ours, ou au chèvre. Ce sont des types de fromages de plus en plus recherchés par les amateurs qui n’ont pas envie d’une seule raclette nature”. Mais il tient à rassurer : “on devrait avoir des réserves suffisantes pour la raclette traditionnelle, mais elles s’amenuisent”.

“Nous sommes à peine au début de l’hiver, et je n’ai déjà plus de spécialités.”

Mais pourquoi un tel engouement ? Sur Europe 1, Catherine Vackrine, endocrinologue et spécialiste du comportement alimentaire explique : “la raclette est assez riche, elle va jouer sur les circuits des émotions et les calmer. Parallèlement, la raclette, c’est un transgressif et régressif. Cela nous rappelle de bons souvenirs et cela nous remet dans des situations où on était bien, et qu’on ne va pas pouvoir vivre à nouveau cette année”. 

Malgré tout, on espère qu’une telle situation ne se présentera pas alors qu’on se trouve seulement aux portes de l’hiver ! Sinon, avec quoi saurons-nous nous sustenter durant ces longues soirées au coin du feu où on ne rêve que d’une chose : se faire plaisir avec une bonne raclette.
Tout comme pour le papier toilette, essayons de nous montrer solidaires afin que chacun ait ce sacro-saint fromage à faire couler sur ses pommes de terre !

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