Sébastien Graux, un musicien originaire de Libramont, tente de remettre le rock’n’roll au goût du jour à travers des créations qui mêlent les sons de l’époque et les sonorités modernes. Nous sommes allés à la rencontre d’un jeune talent bourré d’ambitions. 

Qui a dit que le rock’n’roll était mort ? Surement pas Sébastien Graux, un artiste natif de Flohimont, un hameau de la commune de Libramont-Chevigny. Ce jeune homme a beau faire partie de la nouvelle génération, il voue un culte aux musiques de l’âge d’or du rock’n’roll. Grâce à des compositions originales mariant tonalités anciennes et modernes, il essaye de remettre ce courant musical au gout du jour. Pourtant, rien ne le prédestinait à suivre cette voie professionnelle.

“Je fus le premier de ma famille à jouer de la musique. Personne ne m’a montré la voie” nous confie Sébastien Graux, dans une conversation à bâtons rompus. “Une guitare trainait chez moi et un jour, lorsque j’avais 9 ans, un ami s’est mis à jouer. Cela m’a donné envie d’essayer et depuis, je n’ai plus jamais arrêté. C’est devenu une véritable addiction”.

En autodidacte

Au début de sa passion, Sébastien pris des cours particuliers pour perfectionner sa technique. Mais rapidement, les nouveaux médias ont pris le relai. “J’ai beaucoup appris sur YouTube. C’est un outil formidable : tu peux mettre les vidéos au ralenti pour apprendre à ton rythme et décortiquer les gestes complexes. J’ai travaillé jusque temps que les sons que je faisais me plaisaient”. 

Aujourd’hui, le natif de la province de Luxembourg maitrise les rouages de la musique. Il considère ses créations comme des touches épicées. “Ma musique, c’est une base de guitare électrique, accompagnée de sons électroniques composés sur ordinateur et des mélodies de voix entêtantes avec des paroles noires, sombres” explique l’ancien étudiant en ingénierie civile. En résulte une patte musicale hybride, où se mêle harmonieusement rock, rap ou encore reggaeton.

“Mon objectif ? Défendre ma couleur sonore !”

“J’aime beaucoup le rock’n’roll, les rock stars de l’époque. Mais j’aime aussi les choses modernes. Mon but, c’est de mixer ces deux composantes et de créer ce que j’appelle “le nouveau rock’n’roll. Je veux aussi démontrer que la musique en français peut fonctionner ailleurs que dans les contrées francophones. Qu’avec notre langue, notre culture, la Belgique qu’on aime, on peut faire quelque chose avec ça et voyager” détaille-t-il fièrement.

Un nouveau morceau à son image

Pour se faire remarquer du grand public, Sébastien a récemment sorti un morceau qui lui tient à cœur. LFAP – La faute à personne est une chanson engagée qui dénonce l’immobilisme des grands dirigeants de ce monde et la nature humaine qui consiste à rejeter la faute sur les autres. “C’est un son qui synthétise tout ce que j’ai fait avant. C’est ma carte d’identité musicale”.

L’auteur-compositeur-interprète se donne une fenêtre de cinq à six mois pour faire connaitre son nouveau single. “S’il ne prend pas, d’autres musiques sont prêtes. Et quoi qu’il advienne, je reste motivé. Je souhaite vraiment apporter une nouvelle touche dans les productions francophones, tout en rendant hommage à celles et ceux qui m’ont inspiré”.

Depuis fin 2019 et la fin de ses études, Sébastien se produit en solo sur la scène de petites salles de concert. “Pour l’instant, je suis beaucoup dans les alentours de Bruxelles et Waterloo. Mais j’espère annoncer prochainement des dates en province de Luxembourg et dans la région de Libramont”.

“La musique, c’est comme la cuisine. C’est l’art de savoir doser, de mettre les bonnes épices, d’avoir des ingrédients de qualité et procurer des émotions. La musique, c’est un moyen d’expression qui permet de parler aux autres”. Pouvait-on mieux résumer la force de la musique ?

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