Dans le cadre de “En piste les artistes !”, le projet culturel de mise en avant d’artistes habitant la commune de Libramont, nous sommes partis à la rencontre de John Roose, fleuriste bien connu mais également peintre autodidacte à ses heures perdues. Des œuvres bien plus qu’originales puisque le libramontois s’adonne à la création ou à la copie d’icônes religieuses. 

Si la peinture est un art que beaucoup pratiquent, parfois dans le plus profond secret, la passion qui anime John Roose depuis quelques années est aussi originale qu’elle n’est rare. Pour la commune de Libramont, il paraissait important de mettre en lumière cet artiste au domaine bien particulier, la peinture (ou écriture) d’icônes religieuses. En effet, depuis près de dix ans, ce fleuriste de l’Avenue d’Houffalize s’adonne à la copie ou à la réinterprétation mais aussi à la création de ces dessins représentant des personnages saints de la tradition chrétienne.

Et pourtant autodidacte…

“La peinture est quelque chose qui est venue avec le temps même si j’ai toujours eu un attrait pour cet art”, nous précise d’entrée de jeu John. “Il y a quelques années, suite à de gros travaux entrepris dans le rue où mon commerce se situe, j’ai eu un petit plus de temps pour moi. Ayant envie de peindre depuis un bon bout de temps, je me suis lancé. C’était le moment où jamais sinon j’allais déprimer”, nous confie John. Et pour ce fleuriste, cela a été plus qu’une révélation puisqu’à partir de ce moment, dès que quelques minutes se présentent à lui, c’est à l’aide de ses pinceaux et de ses créations colorées qu’il aime s’exprimer, cela s’apparente d’ailleurs à un besoin essentiel.

Alors que John n’avait jamais peint ou dessiné auparavant, c’est désormais un art auquel il s’adonne tous les jours ou en tous cas, dès que son emploi du temps lui permet. Un art particulier. “Je ne connais personne d’autre que moi qui peint ce genre d’œuvres”, explique ce fleuriste de métier. “C’est encore moins courant de nos jours d’ailleurs mais je suis porté par la foi.” Et s’il n’avais jamais tenu un pinceau dans ses doigts, John Roose a toujours aimé la peinture et le dessin, principalement tout ce qui touche au réaliste comme l’expression des visages même s’il nous avoue également apprécier l’art abstrait et le figuratif. Mais c’est à la suite d’une épreuve personnelle qui a marqué sa vie que John a trouvé la force dans la foi et la religion : “une de mes amies est tombée gravement malade et c’est à ce moment que je me suis tourné vers la foi. Cela m’a donné de la force qui m’a permis de l’épauler et de surmonter cette épreuve difficile”, nous confie-t-il.

Des créations qui interpellent 

Si les sujet religieux l’inspirent principalement, ce ne sont pas les seuls sujets sur lesquels John aime prêter ses pinceaux. C’est également l’environnement qui l’entoure qui inspire cet artiste autodidacte : “la nature m’inspire beaucoup au même titre que les fleurs, cela ne s’invente pas, je suis quand même fleuriste”, commente-t-il en rigolant. “Par exemple, une de mes dernières créations est née lors des chutes de neige cet hiver. Je ne me cantonne finalement pas qu’à l’art religieux.”

Malgré son talent reconnu actuellement, John n’a pas exposé directement ses œuvres au grand public dès le début de sa passion. “Au départ, je peignais pour moi sans jamais imaginer faire une exposition. En fait, cela s’est imposé avec les années. Et quand la bibliothèque m’a proposé ma première exposition, je me suis lancé et j’ai reçu beaucoup d’encouragements à la suite de celle-ci, ce qui me pousse à continuer !”
Depuis, John a déjà exposé à deux reprises. Des moments qu’il apprécie réellement tant les échanges avec le public peuvent être encourageants mais également enrichissants. “J’aime interpeller les gens via mes créations, les entendre dire que l’art religieux n’est plus au goût du jour ! Mais je peins avant tout avec le cœur et avec beaucoup de plaisir”, ajoute-t-il.

En pour conclure notre entretien, John Roose lance une invitation :” à tous ceux qui font un peu de peinture ou de sculpture à leur niveau dans leur coin qu’ils ne doivent pas avoir peur de se montrer et d’exposer. C’est partager et montrer ce que l’on sait faire. Il y a tout à gagner réellement.”
Son histoire le prouve, même en étant autodidacte, John continue à créer et à exposer ses œuvres. Des œuvres qu’il ne signe pas, car ce type de créations ne le permette pas, un vrai signe d’humilité.

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