Deux jeunes étudiantes originaires de la province de Luxembourg sont actuellement en voyage humanitaire au Bénin. Elles tentent de sauver des enfants en malnutrition. Maureen s’est confiée sur son aventure.

Elles se prénomment Maureen Jungels et Nadège Chardome. Leurs noms et leurs visages ne vous disent probablement rien, mais elles ont la main sur le cœur. Dans le cadre de leur formation comme éducatrice spécialisée à l’HERS de Virton, les deux comparses ont décidé d’effectuer un stage de quatre mois au Bénin dans un centre de récupération nutritionnelle. Un voyage humanitaire que ne regrette pas les deux jeunes filles, qui apportent leur pierre à l’édifice.

La population de ce pays francophone de l’Afrique de l’Ouest doit faire face à une pauvreté extrême. A tel point que les enfants ne mangent pas à leur faim, avec les évidents problèmes de santé que cela engendre. Dans le centre Vi Ni-Do Gan de Hounnontin, les enfants en malnutrition âgés de 0 à 6 ans sont accueillis et soignés par des bénévoles. “Les infirmières participant au rétablissement complet et rapide des enfants malnutris. Mais aussi à la formation de la famille afin d’éviter une rechute” nous explique Maureen, qui sera sur place jusqu’au mois de mai.

Au niveau de l’aide pratique, chacun apporte un coup de main. Plusieurs personnes du village, ainsi que les mamans présentes, les volontaires, les stagiaires et les touristes tentent d’améliorer la situation. Le lieu occupé n’est qu’une location. Si les responsables avaient assez d’argent pour l’acheter, cela leur permettraient de procurer de meilleurs soins aux enfants.

L’humanitaire ? Une évidence !

Au moment où Maureen a du sélectionner la destination de son stage, l’hésitation n’a pas duré bien longtemps. Ce voyage en Afrique résonnait comme une évidence pour la jeune femme. “Si je fais ce voyage, c’est parce que je ne connais pas l’Afrique. Je suis quelqu’un qui aime voyager, découvrir le monde et les cultures qui vont avec”.

Le caractère humanitaire du voyage a finit par la persuader que c’était le bon choix. “J’aime l’humanitaire. Le volontariat est toujours quelque chose que j’ai voulu faire. Pour être honnête, je me considère parfois comme égoïste et chanceuse d’avoir ce que j’ai en Belgique” raconte la future éducatrice.

“Avec ce voyage, j’espère me découvrir, évoluer et devenir une meilleure personne. Tant grâce à mes actes sur place, que grâce aux personnes exceptionnelles que je vais rencontrer”

Présente sur place depuis deux semaines, Maureen a été marquée par le contraste colossal entre la pauvreté extrême et la richesse de certaines familles. Selon elle, le juste milieu est très difficile à atteindre au Bénin. Pour améliorer la situation à son échelle, Maureen organise également des activités deux jours par semaine avec les enfants des paysans.

“Sur place, nous sommes pris en charge par plusieurs personnes formidables. Dont nos deux grands frères, nos deuxièmes papas : Léon Ignace et Daniel Bienvenue. Des êtres humains exceptionnels, toujours là pour nous. La culture est si différente, si familiale. On se sent comme chez nous en étant pourtant à des milliers de kilomètres”.

Une cagnotte pour aider le centre

Une fois rentrée au bercail, Maureen aimerait continuer à s’investir. “J’espère me donner du temps afin de poursuivre les démarches que j’entreprends ici”. Et force est de constater que ce sont pas des vains mots. Depuis le Bénin, Maureen a lancé une cagnotte en ligne pour venir en aide au centre a court et moyen-terme. “Le centre est uniquement financé grâce aux deux gérantes : Firmine et Béatrice. Quelques dons en nourriture proviennent des habitants du village, ou bien des touristes et stagiaires” détaille-t-elle.

Le centre Vi Ni-Do Gan ne bénéficie par ailleurs d’aucune subside. Seule la vente de petits à cotés, fabriqués au centre, (Bisap “jus d’hibiscus”, sachets d’eau, beurre de cacahouètes,…) viennent maigrement gonfler les caisses désespérément vide. Pour assurer la viabilité du centre, une cagnotte Leetchi est à disposition des généreux donateurs qui souhaiterait participer au programme humanitaire. Mais pour l’étudiante, pas question de forcer les gens ou de se reposer sur la pitié.

“Je ne veux forcer personne. Pas de pitié. Je pense simplement que chacun a un jour besoin d’un coup de pouce. Chacun devrait vivre une telle expérience. Si je lance cette cagnotte de dons, c’est parce que la nécessité est bien présente”

A noter qu’au-delà de l’argent, le centre accepte d’autres dons. Le lait en poudre pour bébé, les vêtements en bon état et les jouets constituent aussi une aide précieuse.

Informations pratiques sur la page Facebook officiel en CLIQUANT ICI et sur le site de la cagnotte Leetchi en CLIQUANT ICI.

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