Sept étudiantes originaires de la province de Luxembourg vont bientôt partir en voyage humanitaire dans un hôpital au Bénin. Elles dispenseront des soins dans les différents services. Mais avant cela, les jeunes femmes doivent financer leur voyage.

Elles se prénomment Valentine, Héloïse, Bérénice, Suzanne, Florine, Naomi et Hélène. Leurs noms et leurs visages ne vous disent probablement rien, mais elles ont la main sur le cœur. Dans le cadre de leur formation comme infirmière à l’HERS de Libramont, les sept comparses ont décidé d’effectuer un voyage humanitaire d’un mois au Bénin dans un hôpital.

“Notre voyage se déroulera durant 32 jours, entre janvier et février, dans la ville de Porto Novo au Bénin. Nous dispenserons des soins dans les différents services (gynécologie, chirurgie, médecine, consultaions et pédiatrie) de la Polyclinique du Bon Samartitain” nous confie Héloïse. “Échanger sur les pratiques de soins constituera notre principal objectif de stage. Nous devrons faire preuve d’adaptation dans les soins au niveau du matériel disponible”.

Les filles passeront trois semaines au sein de la polyclinique Le Bon Samaritain. Chaque semaine, chacune à son tour, les étudiantes iront en dehors de la capitale, dans des petits villages alentours. Elles y resteront quelques jours pour réaliser une éducation à la santé sur le thème du diabète, auprès de la population locale.

Une éducation à la santé

“Depuis la 1ère année de bachelier, nous avons toujours été confrontées à nos hôpitaux. Je pense qu’il est bien, humainement, de se confronter à un autre environnement, sans aucun doute beaucoup moins développé. Remise en question de nous même, de nos systèmes de santé, découverte d’autres culture” analyse Héloïse.

Les étudiantes ont par ailleurs été sollicitées par Mesdames Vinciane Collard, infirmière éducatrice en diabétologie et Ingrid Kinet, diététicienne, pour participer à une éducation à la santé initiée par la Maison du diabète et l’ASBL Chronicare. En 2018, celles-ci ont collaboré avec des représentants de mutuelles béninoises dans une campagne de sensibilisation au diabète auprès de populations n’ayant pas un accès rapide aux soins.
“Dès lors, nous travaillons en Belgique avec ces deux intervenantes pour œuvrer dans la continuité de leur travail et préparer des supports pédagogiques concrets que nous emmènerons sur place” continue Héloïse, qui, en compagnie de ses camarades, se réjouit de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice en informant les populations dans les domaines de la prévention et du dépistage du diabète, de l’hygiène alimentaire, de la description de la maladie ou encore de la détection des premiers symptômes. 

Une cagnotte pour financer le voyage

Mais comme toujours, l’argent est le nerf de la guerre. Les sept étudiantes ont donc lancé une cagnotte en ligne pour financer le coût du voyage. Si elles ne veulent forcer personne, les jeunes femmes sont pourtant dans l’obligation de trouver de généreux donateurs si elles souhaitent vivre cette expérience humaine.

“Au niveau financier, l’école n’intervient pas. Elle nous offre simplement (et c’est déjà bien) la navette aller-retour en car jusque l’aéroport de Bruxelles. Nous avons eu deux possibilité de bourses de voyage, pour lesquelles nous attendons encore réponse” détaille notre interlocutrice.

“Nous devons financer entièrement notre voyage, et nous parlons d’un budget d’approximativement 1600€”. 

C’est pourquoi les étudiantes ont lancé plusieurs actions, dont une cagnotte en ligne. A l’heure actuelle, 85% des fonds ont été récoltés. C’est-à-dire 845 € sur les 1000€ demandés. La page restera d’ailleurs active même si l’objectif budgétaire est atteint, ce qui veux dire que les personnes intéressées pourront toujours verser une aide. Les sommes récoltées permettront de payer les vaccins, les vols aller-retour, l’hébergement sur place et d’autres frais divers nécessaires au bon déroulement du voyage.

“Nous sommes par ailleurs à la recherche de sponsors, pour lesquels, en contre partie, nous ferons bien évidement de la pub via notre page Facebook ainsi qu’un t-shirt logoté que nous porterons durant le voyage. Les personnes intéressées peuvent aussi nous aider en achetant des porte-clés décapsuleurs personnalisés que nous vendons au prix de 3€/pièce. Nous confectionnons également des lingettes démaquillantes ou pour bébé réutilisables, au prix d’1€/pièce, ou 3€ le lot de 4 pièces”.

Héloïse et ses camarades tiennent une page Facebook, à travers laquelle elles partageront les coulisses de leur voyage humanitaire. Au fil du voyage, nous posterons bien évidement de nos nouvelles, des expériences que nous vivrons aux quotidiens, de nos découvertes, nos émotions, nos bons moments et du pays en lui-même”.

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