Alors que la Wallonie a été relativement épargnée ces derniers temps, la région doit fait face cette année à une invasion préoccupante de chenilles processionnaires ! Outre les dégâts qu’elle engendre sur les arbres (défoliation), la processionnaire constitue surtout une réelle menace pour la santé publique. Lorsque ces chenilles sont présentes en quantité, elles peuvent donner lieu à des interdictions de circuler dans des forêts, des parcs, des campings, des événements. Nous vous donnons ici quelques infos ! 

La chenille processionnaire constitue une réelle menace pour la santé publique. Chaque chenille est en effet munie de milliers de minuscules poils urticants, facilement dispersés par le vent, qui causent l’apparition dans les huit heures d’une éruption sur la peau douloureuse avec de sévères démangeaisons nécessitant souvent une intervention médicale. Se nourrissant des feuilles des chênes qui leur servent d’hôte, les chenilles processionnaires du chêne provoquent la défoliation (défeuillaison) de celui-ci.

Comment la reconnaître ? 

C’est assez évident car, comme son nom l’indique, on la trouve dans les chênes ! Cette petite larve se nourrit des feuilles des chênes qui lui servent d’hôte. Cette défoliation freine la croissance des arbres et les fragilise.

Cette chenille possède un corps assez reconnaissable : sa tête est brune ou noire, le corps possède des flancs blancs avec de longs poils argentés et chaque segment du corps possède sur sa face dorsale une plaque brunâtre. La chenille peut atteindre une taille de 5 cm en fin de développement.

Particulièrement velue, la chenille possède de milliers poils urticants. Il y a deux sortes de poils : des poils blancs et soyeux et de minuscules poils oranges et urticants qui se développent au troisième stade de leur transformation.

Comment repérer la trace de la chenille processionnaire ? 

Le symptôme le plus visible reste la présence de nids soyeux sur l’écorce. Ils peuvent être situés sur tout le tronc. Leur couleur peut varier du blanc en début de saison à une couleur jaunâtre voir brune après le départ des insectes. Les nids sont le plus souvent localisés sous des branches charpentières ou d’un diamètre relativement important. Les chenilles se déplacent en procession entre leur nid et le tronc.
Afin de vous aider à les reconnaître, voici trois questions à vous poser :

1)      Les chenilles sont-elles présentes et s’alimentent-t-elles sur le chêne ? La processionnaire est spécifique au chêne. Si la chenille est présente sur une autre essence, haie, abri de jardin… il s’agit probablement d’une autre espèce de chenille.

2)      Les chenilles sont-elles groupées ou en procession ? Les chenilles processionnaires vivent et se déplacent en groupe.

3)      Observez-vous un nid soyeux sur l’arbre ? Les chenilles s’abritent dans un nid accroché au tronc ou aux branches charpentières.

Si au moins deux de ces caractéristiques sont rencontrées, il est probable que vous soyez confrontés à la chenille processionnaire du chêne.

Que devez-vous faire en présence de ces chenilles ? 

La lutte contre les processionnaires est une affaire de professionnels. Les poils urticants des chenilles possèdent un très fort pouvoir allergène. L’utilisation des insecticides ou des nettoyeurs haute pression pourraient éparpiller ces poils et poser des problèmes pendant plusieurs années.

Dans un premier temps, nous pouvons vous conseiller de contacter votre commune afin signaler le lieu de votre observation. Les agents pourront vous donner la marche à suivre. Vous pouvez également contacter une entreprise spécialisée de ce genre d’intervention. Lorsqu’un nid de chenilles processionnaires est repéré sur un terrain privé, il appartient au propriétaire du terrain de contacter une société spécialisée afin de faire détruire le nid à ses frais.

Que faire en contact avec les poils urticants ?

Les personnes entrant souvent en contact avec les chenilles processionnaires ont des symptômes de plus en plus importants. Dans les cas graves, un choc anaphylactique peut mettre la vie en danger.
La plupart des symptômes sont dérangeants et peuvent être traités de manière symptomatique. En cas de vomissements, de vertige et de fièvre, il est conseillé de vous rendre à l’hôpital.

En cas de contact avec la peau

  • Ôter tous les vêtements et les manipuler avec des gants. Les vêtements seront lavés à température la plus élevée possible et séchés au séchoir.
  • Laver la peau abondamment à l’eau et au savon.
  • On peut éventuellement se servir de papier collant pour décrocher les poils urticants de la peau, un peu à la manière d’une épilation. Brosser soigneusement les cheveux si nécessaire.
  • Les antihistaminiques peuvent soulager les démangeaisons. Consultez un médecin en cas de forte éruption cutanée.

En cas de problème grave, nous vous recommandons de faire appel aux services d’urgences (112) ou au centre antipoison (070/245.245).

Les personnes qui ont déjà été atteintes par la chenille processionnaire doivent éviter tout nouveau contact car des réactions de plus en plus sévères sont à craindre.

Et nos animaux de compagnie?

En cas de contact, votre animal, notamment le chien, peut développer les réactions citées précédemment. Pour chercher à se soulager, il va se lécher ce qui entraîne des complications.
En cas de doute, il faut conduire votre animal chez le vétérinaire avec les précautions nécessaires pour ne pas disperser les poils urticants.

On vous conseille d’ouvrir l’œil et d’être attentif à la présence de ces chenilles.
Pour plus d’informations : Portail Wallonie.be

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