Les Éditions de l’Avenir sont en proie à de grandes difficultés en cette fin d’année. 60 employés pourraient perdre leur emploi dans les six prochains mois, dont cinq en province de Luxembourg.

Le quotidien L’Avenir, qui comprend neuf déclinaisons locales dont une pour la province de Luxembourg, fêtera bientôt son centième anniversaire. Avec 77.000 exemplaires vendus quotidiennement, il s’agit du deuxième journal francophone. Pourtant, l’esprit n’est pas du tout à la fête et le climat est délétère depuis le conseil d’entreprise extraordinaire qui s’est tenu ce mardi matin.

Le groupe Nethys, la maison-mère des Éditions de l’Avenir, a en effet annoncé son intention d’opérer une vaste restructuration au sein du groupe de presse afin d’en faire le premier quotidien francophone. Revers cruel de la médaille : une telle transformation passerait par le licenciement de 60 équivalents temps plein, sur les 280 employés que compte la société. La direction juge en effet que les finances ne sont pas assez saines.

Du côté de la province de Luxembourg, le désarroi est tout aussi grand. Selon nos informations, cinq emplois pourraient faire les frais de la restructuration des éditions luxembourgeoises. Un coup de massue pour l’édition locale, qui est l’un des quotidiens les plus appréciés des foyers, avec plusieurs milliers de lecteurs quotidien. Présents aux quatre coins de la province verte, les journalistes du groupe ont développé un journalisme local et de proximité, qui correspond bien au caractère rural de notre région. Les effectifs craignent un nouveau bain de sang social.

Action, réaction !
En réaction, les journalistes de L’Avenir ont décidé d’une opération coup de poing pour marquer les esprits :

25% des pages du journal et du site Internet ont été amputées du contenu et affichent la mention « Un quart de notre personnel menacé, un quart de votre journal aussi ».

Défenseur du pluralisme de la presse, l’Association des journalistes professionnels (AJP) a vivement critiqué la décision du groupe de Nethys, en parlant d’une erreur historique de l’actionnaire. Une inquiétude partagée par Bruno Malter, chef des éditions namuroises et représentant des cadres aux Éditions l’Avenir : « La question que l’on se pose, c’est comment mener de nouveaux projets, comment se redéployer avec un quart de personnes en moins ? On n’a évidemment aucune réponse pour l’instant ».

Toutes les équipes de Shootlux soutiennent l’Avenir de Luxembourg en ces moments difficiles et sont de tout cœur avec les hommes et les femmes qui se battent quotidiennement pour proposer une information régionale de qualité.

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