Suite à la décision du Conseil national de sécurité de prolonger les mesures jusqu’au 19 avril, un nouvel arrêté ministériel est paru ce samedi au Moniteur belge. Les frontaliers ne peuvent plus traverser la frontière pour y faire le plein.

Rappelez-vous : il y a pratiquement deux semaines, nous vous expliquions qu’il était toujours possible de faire son plein d’essence au Grand-Duché de Luxembourg sous certaines conditions strictes. Une aubaine pour les frontaliers, désireux de se fournir en carburant au moment où les prix sont historiquement bas.

À l’époque, le gouverneur de la province de Luxembourg, Olivier Schmitz, avait dissipé les doutes en rappelant les règles en vigueur dans notre région transfrontalière, y compris en matière de carburant. “Les pompes à essence du Grand-Duché de Luxembourg restent accessibles à tous ceux qui passent par là pour se rendre au travail et aux résidents frontaliers qui n’ont pas d’offre belge plus proche avait-il notamment expliqué.

Mais entre temps, les règles ont changé. Suite à la décision du Conseil national de sécurité de prolonger les mesures jusqu’au 19 avril, un nouvel arrêté ministériel est paru ce samedi au Moniteur belge. Si les principes généraux, à savoir la limitation au strict nécessaire de tous les déplacements, restent les mêmes, certaines précisions ont été apportées.

Interdiction pure et simple

Ainsi, pour les frontaliers, il n’est plus possible de se rendre au Grand-Duché de Luxembourg ou en France pour y faire son plein ou ses courses. Seules les raisons essentielles listées en illustration peuvent justifier un franchissement des frontières. Cela concerne notamment les déplacements professionnels, ceux pour se faire soigner, pour porter assistance ou encore pour l’exécution des actes juridiques lorsque cela ne peut pas être fait numériquement.

Dans ce contexte et dans l’intérêt de la sécurité et du bien-être de toutes et de tous, la Police grand-ducale effectue régulièrement des contrôles dans tout le pays vérifiant le respect et l’exécution de ces mesures. Toute infraction aux règles décidées par le ministère de la Santé en cas de pandémie, est punissable d’une amende de 500 à 10.000 euros, mais aussi d’une peine d’emprisonnement pouvant aller d’un mois à deux ans.

Olivier Schmitz rappelle enfin que les autorités “ont bien conscience que ces mesures sont très lourdes et que cela impacte grandement votre quotidien. Pourtant, il est primordial que chacune et chacun d’entre vous continue à les respecter strictement. Nous sommes à un moment clé de l’épidémie. Ne relâchons pas nos efforts ! Courage à toutes et à tous”.

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