La voie réservée au covoiturage sur l’E411 sera bel et bien prolongée sur l’A6 luxembourgeoise d’ici 2023. Un projet pilote va être mené entre la frontière et le Kirchberg à partir de la Pentecôte.

La nouvelle bande de circulation dédiée au covoiturage, inaugurée le 7 mai dernier entre Arlon et la frontière de Sterpenich, a fait couler beaucoup d’encre. Celle-ci peut désormais être empruntée, en cas d’embouteillage, par les véhicules comptant au minimum trois passagers à bord. Mais de nombreux automobilistes regrettent que la voie s’arrête au poste frontière, engendrant un goulot d’étranglement supplémentaire.

La situation pourrait toutefois rapidement changer. Le gouvernement luxembourgeois a annoncé que la voie belge sera prolongée sur l’autoroute A6 pendant trois mois pour une phase de test. Le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, souhaite ainsi fluidifier le trafic en heures de pointe.

Entre la frontière et le Kirchberg

Aux heures de pointe, pas moins de 150.000 sièges de voiture se déplaçant en direction du centre-ville sont vides”, a-t-il expliqué. “Plus de personnes doivent pouvoir se déplacer vers le Luxembourg, tout en diminuant le nombre de voitures sur les autoroutes. Selon les résultats d’une récente étude, établir une stratégie de covoiturage sur le réseau autoroutier est possible. Il faut eadapter et en élargir les bandes d’arrêt d’urgence”.

La phase de test débutera dès les vacances de Pentecôte, à partir du samedi 25 mai, et se prolongera jusqu’à la fin de cet été. Le tronçon concerné s’étendra sur 26,5 km, de la frontière belgo-luxembourgeoise jusqu’au Kirchberg. Durant cette période, la vitesse maximale autorisée sur la bande de covoiturage sera notamment rabaissée à 90 km/h. Elle ne pourra être empruntée qu’entre 6h15 et 9h30, et entre 15h et 18h15.

Si le projet-pilote démontre son efficacité, le Grand-Duché de Luxembourg lancera des travaux dès 2021 pour construire une bande de covoiturage à part entière. Ils devraient s’étaler sur deux ans. Le projet coûtera la bagatelle de 60 millions d’euros. Dont 7,5 millions d’euros seront prévus pour les systèmes de surveillance et la signalisation.

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